Saint Martin de Tours, soldat, ermite puis évêque (316-397)
La vie de saint Martin nous est connue par le récit qu’en fit l’historien saint Sulpice Sévère, qui l’a personnellement rencontré.
Cet européen avant l’heure, symbole de la valeur universelle du partage, naquit en 316, à Savaria, en Pannonie (actuelle Hongrie) de parents païens. Il passa sa jeunesse à Pavie (ville située près de Milan, en Italie), où son père était militaire dans l’armée romaine. Vers l’âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans l’armée romaine, et fit son service dans la cavalerie.
En 337, en garnison à Amiens, en France, il partagea la moitié de son manteau pour la donner à un pauvre qui mourait de froid. Il eut alors la révélation de la foi et se convertit au christianisme. C’est pourquoi Martin décida alors de quitter l’armée. C’est en 356, à Worms, en Allemagne, qu’il en obtint l’autorisation. Il se mit alors au service de saint Hilaire, évêque de Poitiers, en France, qui le forma et lui confia la fonction d’exorciste. Parti retrouver ses parents dans sa Pannonie natale, il convertit sa mère ; mais son père refusa. Il s’installa ensuite à Milan, en Italie, pour essayer de retrouver Hilaire, alors en exil. Chassé de Milan, il partit s’isoler pour un temps sur l’île de Gallinaria, sur la côte ligure. Puis il revint en France pour rejoindre saint Hilaire ; sur les conseils de celui-ci, Martin s’installa comme ermite près de Poitiers, et fonda le monastère de Ligugé, premier monastère d’Occident.
Enlevé par les Tourangeaux qui voulaient en faire leur évêque, Martin fut élu évêque de Tours le 4 juillet 371. Il créa le monastère de Marmoutier, près de Tours, et fonda les premières églises rurales de la Gaule. Saint Martin mourut le 8 novembre 397 à Candes-Saint-Martin et fut enterré le 11 novembre à Tours.
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